| | Sur treize décès au cours de l’année 1788 (3) :
- Cinq ont lieu avant l’âge de dix ans (dont deux avant un an).
- Deux entre dix et vingt ans.
- Quatre après cinquante ans.
- Deux à un âge non mentionné.
Une remarque s’impose : un peu plus de la moitié des décès a lieu avant vingt ans. Seul le décès à l'âge de 18 ans en 1778 de Melle Marie Fourbier est connu : elle meurt d'une maladie de poitrine.
Ceux qui échappent à la mort ont-ils une chance de vivre vieux ? Pour une minorité, la réponse est affirmative. Sur treize décès de l’année étudiée, trois sont ceux d’hommes et femmes ayant plus de soixante ans. L’une d’entre elles, Madame Etiennette BARTGOZ avait même un âge très respectable, puisqu’elle arrivait aux alentours de quatre vingt dix ans. Cette année-là, meurt un personnage important : le greffier de justice de Buvilly, Claude François GAUDVAUD.
Conclusion
Au cours du XVIIIème siècle, la population buvilloise connaît une augmentation générale, contrairement aux siècles précédents qui sont marqués par des calamités. Les guerres de Louis XI avaient entièrement dépeuplé Buvilly comme la peste en 1349. Une épidémie en 1550 touche le village. En conséquence, les habitants atteints par la maladie, furent mis en quarantaine (à une époque indéterminée) dans des cabanes en bois au lieudit significatif : "Les Loges" aujourd’hui "Au Grand Prost".
Notons encore qu’une famine sévit en 1771 dans la région polinoise. Par conséquent, il fut organisé une distribution de nourriture aux familles les plus pauvres au mois de juin de cette année là. Ainsi deux foyers buvillois reçurent vingt cinq mesures de blé dont treize uniquement pour Claude Etienne Guignard estimés à cinq livres dix sols la mesure. De plus, cinq ménages perçurent à crédit trois cent vingt huit livres de riz duquel deux cent quatre vingt quatorze livres exclusivement pour le prêtre Guyenet estimé à six sols trois deniers la livre (4). |  |