HISTORIQUE DE BUVILLY
 
 
Le bois de Buvilly
 
 
 
Propriétés et surfaces
  
 Il faut noter qu’en 1691, les polinois sont sans titre réel de propriété des bois ou qui puisse préjuger de leur possession. Alors les buvillois tenaient selon leur dire jusque en 1620 (date où le village fut en partie brûlé) un acte de propriété de 1595.. Pour poursuivre, le 17 ème et le 18 ème et le début du 19 ème siècle furent ponctués de procès. Je citerai par exemple celui de 1715 - 1718; Poligny intervint à propos de la glandée des porcs dans les bois des communes qui est reconnu exclusif pendant le 18 ème siècle pour la ville.

Mais on apprend grâce à une archive traitant de la réparation de l’église du village en 1770 (8) que pour couvrir en partie les frais occasionnés par la réfection de cet édifice, la communauté fit couper un canton de bois prénommé Bioulet d’une surface de 14 arpents et demi. (7ha 30a 51.5ca). Composés de charmes et de quelques chênes à l’époque, ce bois fut cédé en 1753 par la ville d’Arbois (9) alors qu’une délimitation des bois entre le village et la ville natale de Pasteur fut organisée le 20 juin 1565 (10).

Une solution définitive fut apportée lors du procès de 1809 pour la surface de bois incombant au village.La décision du tribunal (qui ne prit acte en réalité qu’en 1819) fixa à 140 hectares 58 ares le bois polinois pour l’usage de la communauté buvilloise. Cette étendue boisée fut divisée en 25 coupes de 5 hectares 78 ares chacune, comprenant les cantons dits de Sauverdot, Fourney et du Bioulet (13).

De plus, les coupes 1 à 5 sont dites camps de réserve puisqu’elles servaient de revenu à la commune.

En résumé, les buvillois possédaient sous l’ancien régime, plus précisément en 1755 en propre 13ha 78a 89ca de bois. Cette étendue boisée était composée dehêtres, de charmes et d’autres essences blanches en taillis. Au moins jusqu’à cette époque elle ne rapporta aucun revenu à la commune. De plus, la communauté buvilloise possédait un droit d’usage (comme nous l’avons vu auparavent) tant pour le parcours (pour le pâturage du bétail) et le bois de chauffage dans environ 2298ha 15a de la forêt polinoise. Elle payait à Poligny en 1755 pour le droit d’usage 40 livres annuellement, 2 livres 2 sols pour chaque corde de bois et 20 livres pour le droit de parcours.