HISTORIQUE DE BUVILLY
 
 
Une communauté villageoise au dernier siècle de l’ancien régime.
 
 
 
Comment se présentent les exploitations agricoles?
  
 En utilisant les données du "rôle" détaillé de 1788, nous pouvons nous attarder sur deux exemples. Le rôle est le cahier portant la liste des contribuables avec une description de leurs biens accompagnée de l’imposition dûe. Voici deux exploitations types, une grande et une petite.

1. Celle de Jacques Grelet

Il est taxé à 62 livres 5 sols, il est un "gros"

Il possède :

  • Une douzaine de bêtes : 4 boeufs, 2 vaches, 1 veau, 5 moutons.
  • Des terres : 80 a 10 ca de vigne, 17 a 80 ca de champs.

Il loue à Messieurs Guyon et Beau :

  • 106 a 92 ca de pré
  • 490 a 96 ca de champs
  • 17 a 80 ca de verger et chanvrière
  • 40 a 5 ca de vigne

Au total , il cultive donc environ 7,5 ha., voilà ce qu’est une grande exploitation à Buvilly en 1788.

2. Celui de Pierre Loiseau

Il est taxé à 5 livres 10 sols.

Il possède pour tout bien

  • 40 ares de champs
  • 57.85 a de vigne

Le rôle de 1788, nous apprend que:

  • 16 ménages ne sont pas imposés (soit 13.6 %)
  • 32 (27.3 %) sont taxés à une somme comprise entre 1 et 10 livres
  • 30 (25.6 %) entre 10 à 20 livres
  • 25 (21.3 % ) entre 21 à 30 livres
  • 8 (6.8 %) entre 31 à 40 livres
  • 4 (3.4 %) entre 41 à 50 livres
  • 3 (2.5 % imposés à une somme supérieure à 60 livres.

Une remarque s’impose : plus d’un foyer sur deux au village est classé pauvre car il est soit imposé à une somme inférieure à 20 livres soit tout simplement pas taxé.

En conclusion, Jacques Grelet est un homme aisé qui ne représente qu’une infime partie de la population buvilloise, contrairement à Pierre Loiseau.