HISTORIQUE DE BUVILLY
 
 
Les droits de l’abbé de Baume
 
 
 
Les redevances
  
 Il percevait :
  • La dîme du vin à raison du 1/10 de la récolte "pris à la fleur du tonneau" (4)
  • La dîme des céréales, blé (froment, avoine, orge) à raison du 1/12 des récoltes à Buvilly (5)
  • La dîme des fruits tant de blé que de vin se prenait sur les habitants du lieu au dixième et sur les non-résidents au vingtième des récoltes en 1562 (4)
  • La dîme des grabadis ou menues graines (lentilles, pois, vesce...) se payait "à volonté raisonnablement le tout en bonne foy et conscience" au moins depuis l’arrêté du parlement de Dole du 22 mars 1601 (6). Cette dernière dîme créa de nombreux procès entre l’abbé et les habitants au XVIIsiècle.

Ces derniers qui sous prétexte que cette redevance se payait à volonté mêlaient le plus souvent les grabadis au blé. Ainsi ils pensaient payer les deux dîmes en même temps (chose que l’on peut considérer comme frauduleuse). Une solution fut apportée à ce contentieux.

Ainsi, le procès du 20 juillet 1717 fixa que la soixantième partie de la récolte de grabadis semée sur un journal reviendrait au Révérend Père de Baume. De plus, les parties adverses : l’Abbé ou ses fermiers et l’échevin buvillois nommaient un expert pour reconnaître le nombre de journaux ensemencés de grabadis (7).

Retenons qu'en 1790 (13), les dîmes sont amodiées pour l'Abbé 4000 livres. Les sous-baux lui versaient 1000 livres dont 300 livres pour les terres situées à Grozon et à Chamole contre 400 livres pour celles de Buvilly. On lui octroyait des vignes, des lieux dits Foulenay, Bois d'Arnaud le vingtième des vendqnges (qui lui revenait à 120 livres) contre le dixième du vin sur le reste du territoire buvillois. En outre, il recevait le douzième des graines blanches telles que le bldé, l'avoine, l'orge alors aue par journal cultivé en maïs une demi mesure de cette graine contre pour un journal planté en fèves ou pois un quart de mesure de ces semences (13).

Ainsi, l’échevin reçut 1 livre 10 sols en 1762 pour avoir passé une journée à Poligny pour désigner l’expert devant le Sieur général (8) Ces experts passaient dans chaque foyer imposé pour percevoir la dîme pour le compte de l’Abbé (7).

Les échevins de la commune étaient tenus personnellement de recueillir la dîme des céréales et des fruits entre la Saint Martin et Noël alors que la dîme du vin se payait au tonneau le jour du ban (des vendanges) (5).

Il est à noter qu’à une époque indéterminée, c’est dans l’actuelle maison GUILLEMET que fut installée la chambre de la dîme (9). En outre sur la façade de cette bâtisse, on remarque la présence de nombreux corbeaux. Ces pierres saillantes servaient autrefois pour le séchage des épis de maïs.

Pour poursuivre, à quelques mètres de la maison, qui daterait selon sa plaque de cheminée du 16ème siècle, on observe un four en très bon état, recouvert de laves (de pierres plates). Ce dernier fut encore utilisé pendant la guerre de 1939/1945 alors qu’à l’époque certains habitants allaient chercher leur pain au village de Brainans.

Notons encore qu’en 1755, le produit des dîmes des grains et du vin se chiffrait à cent vingt livres (10) sur quoi la communauté prélevait douze livres (11).

Un acte du trois juillet 1558, nous apprend que l’abbé percevait les deux tiers du mortuaire à Buvilly, c'est à dire 2/3 des droits prélevés pzar le curé à l'occasion du décès.

Comme curé primitif et patron de l’église, il instituait un vicaire amovible, auquel il ne donnait pour traitement que le tiers du casuel. Quelques temps plus tard en vertu du Concile de Trente et par les édits de nos rois, il nomma un vicaire perpétuel inamovible.

Depuis au moins 1692, ses baux payent la portion congrue.

Pour finir, en 1775, Jean Pierre Thiebaud et Jean Hypolithe, fermiers demeurant tous deux à Poligny ont obtenu un bail de la dîme du blé et du vin ainsi que les terres appartenant à l’Abbé de Baume sur le territoire de Buvilly plus les cens des religieux de Rosière sur leur domaine et les dîmes sur les territoires de Poligny, Grozon et Chamole. Ce bail d’une durée de 9 ans était fixé au prix de 3300 livres contre 2600 livres en 1766 par an. La somme versée en deux mensualités était donnée pour la première partie au 24 juin et la seconde le 25 décembre. Il faut remarquer que les fermiers devaient payer sans diminution de bail toutes les tailles et impositions prévues et imprévues. Enfin, ils donnaient comme portion congrue au Curé de Buvilly : 10 carils de vin, 34 mesures de blé et 325 livres d’argent (7).

1 1H253 A.D.J.

2 1H254 A.D.J.

3 5E358/1 A.D.J.

4 1H241 A.D.J.

5 1H248 A.D.J.

6 1H249 A.D.J.

7 1H247 A.D.J.

8 C811 A.D.J.

9 AbbéMonneret A.P.B.

10 CIC1C811 A.D.D.

11 CP1552ouCP1553 A.D.J.

12 D.C.J.ROUSSET Buvilly page 357

13 8QP18 A.D.J.