| | Les opérations de prélèvement de la dîme ont laissé des actes qui nous permettent de connaître les cultures de l’époque (5). Ainsi on produisait blé( froment), seigle, orge, avoine et même le maïs (appelé à l’époque turquis). A cela s’ajoutaient le chanvre, les petites graines dénommées grabadis : lentilles, pois, fèves et la vigne (cultivée dès l’époque gallo-romaine).
Dès 1582, les patentes de Philippe II roi d’Espagne concèdent aux buvillois de pouvoir chasser toutes les bêtes sauvages pour sauvegarder leurs récoltes (23).
En 1755, on produisait au village:
- 200 muids de vin soit 604,58 hl
- 3060 mesures de blé soit 6120 dal
- 200 mesures de seigle soit 400 dal
- 800 mesures d’avoine soit 1600 dal
- 160 milliers de foin soit 80 T environ
- 4600 mesures de grabadis soit 9200 dal.
Certaines années, les cultures subissent de multiples calamités d’où une diminution quelquefois importante de la production. Les militaires en temps de guerre comme pendant la paix détériorent les champs. Ainsi en 1771, plusieurs particuliers du village portent plainte contre les officiers de l’escadron de Bourbon qui ont fait manoeuvrer leur compagnie sur leurs terres ensemencées de blé (18). Les conditions climatiques causent des dégâts certains comme durant l’hiver 1763 où la moitié des vignes buvilloises gèlent. La grêle du mois d’avril 1763 achève la destruction du vignoble d’où une production estimée pour cette année-là à 20%. En outre, 25% des légumes, 12% des cultures de blé, de noix sont perdus.
Notons encore la grêle et les inondations du mois d’août 1766 qui provoquent la perte du tiers des fruits de vigne, des graines d’avoine, orge qui n’étaient pas moissonnées et des regains non-ramassés (19). Pour conclure, la vente du vin était le seul commerce en 1755. Elle rapportait 2400 livres puisque la moitié de la vendange était prélevée par les non-résidents qui possédaient la majeure partie du territoire (20). |  |